Le 28 novembre dernier s’est tenue à la mairie de Handschuheim une réunion de travail de l’Association des Orphelins de pères «Malgré-Nous» d’Alsace-Moselle (OPMNAM) au sujet du recensement de tous les Incorporés de force, hommes et femmes, et de la création d’un «Mur des Noms» à la mémoire de ceux qui ont été tués et portés disparus.

En préambule à la réunion de travail, Daniel Hoeffel, ancien ministre et maire de Handschuheim, a rappelé que la cause des incorporés de force « est une cause qui est chère à tous » et qu’il faut « faire connaître inlassablement le sort des Alsaciens-Mosellans au cours de la Dernière Guerre mondiale [pour que] l’oubli ne se fasse pas».
Le général Jean-Paul Bailliard, président de l’ADEIF 67, est brièvement revenu sur le
contexte historique de l’incorporation de force, rappelant que l’expression «Malgré-Nous» concernait les combattants alsaciens et mosellans de 14-18 et qu’elle minimisait le sort réel des Incorporés de force alsaciens et mosellans de 1942-1945. Il a souligné que « le sentiment d’abandon [des Alsaciens-Mosellans par la France] était légitime dans un contexte politique dont l’histoire reste à faire » et que « plus difficile à expliquer est le silence de Paris après la guerre vis-à-vis des Incorporés de force et de leurs familles ». Il a estimé que cela participe d’une « occultation d’un fait historique établi, encore ressentie lors de la visite du président de la République au Mémorial d’Alsace-Moselle de Schirmeck en 2005 »…

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Télécharger l’article de Nicolas Mengus, paru dans l’Ami Hebdo du 10 décembre 2006.​